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in memoriam

A la mémoire de : 
- feu M. Raymond Barre, 
- feu M. Pierre Messmer. 
 
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samedi 25 août 2007 : Raymond Barre est mort. 
 
 
 
 
Il s'est éteint samedi à Paris. VGE salue en lui "l'un des meilleurs serviteurs" de la France, Nicolas Sarkozy loue cet "esprit libre et indépendant". 
Raymond Barre était hospitalisé depuis avril dernier pour des problèmes rénaux et cardiaques. Il avait 83 ans. 
 
Alice avec TF1 - le 25/08/2007 - 09h12 
 
"La France vient de perdre un de ses meilleurs serviteurs". Le premier, Valéry Giscard d'Estaing a salué par ces mots, tôt samedi matin, la disparition de celui qui fut son chef de gouvernement, Raymond Barre. L'ancien Premier ministre et ancien maire de Lyon est décédé dans la nuit à l'hôpital du Val de Grâce, à Paris, où il était hospitalisé depuis avril dernier. Il avait été hospitalisé à Monaco à la suite d'un malaise survenu dans sa maison de Saint-Jean-Cap-Ferrat, avant d'être transféré par hélicoptère le 11 avril vers l'hôpital militaire parisien et admis au service de cardiologie. A une insuffisance rénale, dont il souffrait depuis des années, s'étaient ajoutés des problèmes cardiaques.  
 
"Homme carré dans un corps rond", celui qui citait comme sa plus grande qualité la ténacité, et qui fut adoubé "meilleur économiste de France" par Valéry Giscard d'Estaing, aura laissé lors de son passage à Matignon, de 1976 à 1981, l'image d'un chantre de la rigueur économique. Une image qui lui aura valu autant d'estime pour la défense de ses convictions, que d'impopularité auprès des Français. Au terme de son action, il put au moins se féliciter d'avoir maintenu la parité du franc (une de ses obsessions). Il devait d'ailleurs dire que le tournant socialiste de 1983 en faveur de la rigueur avait justifié a posteriori sa politique.  
 
"Un homme d'Etat qui ne poursuivait aucun objectif personnel"  
 
Pour Valéry Giscard d'Estaing, "son action s'inscrivait dans la grande ligne de ceux qui depuis Colbert ont construit la prospérité de notre pays. Raymond Barre était un homme d'Etat qui ne poursuivait aucun objectif personnel mais qui cherchait à assurer par une compétence exceptionnelle et un travail acharné le bien être de notre pays. Le milieu politique a eu du mal à comprendre sa démarche solitaire et désintéressée qui était trop éloignée de ses habitudes. Et l'opinion publique n'a réalisé que tardivement qu'il travaillait en réalité pour son bien". Quant à Jacques Chirac, qui fut pourtant son adversaire politique, il a également jugé que "la France perd un grand économiste, un homme politique résolument engagé pour la modernisation du pays et un grand Européen".  
 
Nicolas Sarkozy a salué pour sa part en Raymond Barre un "esprit libre et indépendant" et un "personnage à part dans le personnel politique français". Pour l'actuel chef de l'Etat, ce "représentant éminent de l'école française de science économique" eut "la volonté de mettre son savoir au service de la cité, toujours fidèle dans son engagement, à ses convictions européennes, libérales et sociales". Un communiqué de Matignon a également salué en Raymond Barre son "esprit indépendant, son courage et sa franchise mis au service de l'intérêt général".  
 
Hommages également au sein de la classe politique : François Bayrou a ainsi salué samedi en Raymond Barre un "homme d'Etat" qui "tenait le cap". Le sénateur-maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb, s'est déclaré "bouleversé" par la disparition de l'ancien Premier ministre avec qui il avait établi des "relations d'estime et d'affection".  
 
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Alice avec TF1 - le 12/04/2007 - 20h37 
 
L'état de l'ancien Premier ministre "est nettement moins alarmant", bien qu'il soit "encore en réanimation", a indiqué jeudi soir une source familiale. 
Raymond Barre aurait été victime d'un malaise alors qu'il se trouvait à Monaco. Il avait d'abord été admis dans un hôpital de la principauté. 
 
L'état de santé de Raymond Barre, hospitalisé depuis mercredi au Val-de-Grâce à Paris, "s'améliore", ont indiqué jeudi ses proches. "Ca va mieux (...). Il y a une amélioration, il est conscient. Il a eu la visite de ses deux fils en fin de journée", a précisé la même source. L'état de l'ancien Premier ministre "est nettement moins alarmant", bien qu'il soit "encore en réanimation, en soins intensifs", selon la même source.  
 
Plus tôt dans l'après-midi, une source familiale avait indiqué que l'ancien maire de Lyon avait "été admis mercredi à l'hôpital du Val-de-Grâce au sein du service de cardiologie", et qu'il avait "été placé en réanimation" dans un "état stationnaire".  
 
Admis d'abord en urgence, après un malaise, au centre cardio-thoracique de Monaco, proche de sa maison de villégiature de Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-maritimes), Raymond Barre avait été transféré par hélicoptère mercredi après-midi vers l'hôpital militaire parisien. Souffrant depuis des années de problèmes rénaux, l'ancien Premier ministre est régulièrement dialysé, selon une proche de l'ex-maire de Lyon. A cette insuffisance rénale s'ajoutent des problèmes cardiaques.  
 
L'économiste et homme politique devait prononcer une conférence jeudi à Monaco, dans le cadre de la fondation Monaco-Méditerranée. Né le 12 avril 1924 à Saint-Denis (Réunion), Raymond Barre fut Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing de 1976 à 1981. Il a été aussi maire de Lyon, député (app-UDF) du Rhône et candidat malheureux à l'Elysée en 1988. Il s'était retiré de la vie politique active en juin 2002. Il a eu 83 ans ce 12 avril.  
 
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Alice avec TF1 - le 05/05/2007 - 18h46 
 
L'état de santé de l'ancien premier ministre, actuellement placé en soins intensifs à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris, s'est "dégradé", annonce son entourage. 
L'ex maire de Lyon a été victime d'un malaise cardiaque le 11 avril dernier. 
 
Raymond Barre, ancien Premier ministre centriste, a été plongé ces dernières heures dans "un coma artificiel", a annoncé son entourage, après une nouvelle "dégradation" de son état de santé. L'ex maire de Lyon avait été victime le 11 avril dernier d'un malaise cardiaque non loin de sa maison de Saint-Jean Cap Ferrat, dans les Alpes-Maritimes. Il avait été admis au centre cardio-thoracique de Monaco, avant d'être transféré par hélicoptère à Paris vers l'hôpital militaire du Val-de-Grâce et placé en soins intensifs. 
 
Certains proches de l'ancien Premier ministre ont cependant évoqué un état "stationnaire", alors que dans son édition de samedi, le quotidien Le Progrès de Lyon affirmait que Raymond Barre se trouvait "dans un état critique". 
 
L'ancien Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing de 1976 à 1981, qui a eu 83 ans le 12 avril, souffre depuis plusieurs années de problèmes rénaux et cardiaques. Né à Saint-Denis de la Réunion, Raymond Barre, qualifié de "meilleur économiste de France", s'était présenté à la présidentielle en 1988, sans succès. 
 
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Alice avec TF1, le 25/08/2007 - 11h33 
 
Barre, une autorité morale ternie par la polémique 
 
Accusé d'antisémitisme après ses propos sur l'attentat de la rue Copernic, en 1980, il avait de nouveau été confronté à la polémique en avril dernier. 
 
Fort de ses convictions et n'hésitant pas à les proclamer, quitte à ce qu'elles nuisent à sa popularité, Raymond Barre était autant estimé que peu apprécié pour sa capacité à dire aux Français des vérités économiques désagréables. Son refus de la langue de bois et son aversion vis-à-vis des usages du "microcosme" pouvaient le rendre cassant. Derrière le politique venu sur le tard aux plus hautes responsabilités, pointait facilement l'universitaire mal à l'aise face à la logique des partis, aux nécessités d'une campagne électorale, et plus encore face à la polémique.  
Celle, tenace, sur des soupçons d'antisémitisme, l'aura poursuivi de l'attentat de la rue Copernic jusqu'à l'antenne de France Culture. Une accusation dont il s'est toujours défendu avec vigueur. "Nul ne peut trouver dans mes activités de professeur, dans mes responsabilités à Bruxelles, dans mon action de Premier ministre et de maire de Lyon, la moindre trace d'antisémitisme, pour une raison simple, c'est que je ne suis pas antisémite, en aucune façon", écrivait-il dans un communiqué rageur, peu avant le malaise qui devait conduire à son hospitalisation. "En réalité, Copernic, Gollnisch et Papon, tout cela conduit à présenter mes propos de façon tendancieuse en me prêtant des sentiments qui me sont totalement étrangers".  
La polémique rebondit au bout de 27 ans  
La polémique avait pris naissance le 3 octobre 1980 : le Premier ministre, exprimant son indignation à la suite de l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, déplorait alors "cet attentat odieux qui voulait frapper des Israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic". L'expression faisait scandale. Elle ne devait pas être la seule : ainsi en décembre 1985, Simone Veil, rescapée d'Auschwitz, s'était émue de la formule "Oui au travail, oui à la famille, oui à la patrie mais dans une France libre", employée par Raymond Barre, estimant qu'elle rappelait "le drame absolu" des années 1940-1945.  
Près de 27 ans plus tard, la controverse pouvait sembler éteinte. Pourtant, invité le 1er mars 2007 sur France Culture, et interrogé sur ces accusations d'antisémitisme et sur le cas Papon, Raymond Barre ranimait les critiques en se présentant en victime du "lobby juif", "capable de monter des opérations indignes". Dans le même entretien, il dédouanait Maurice Papon - ministre de son gouvernement - pour son rôle sous l'Occupation en affirmant que celui-ci avait choisi de rester à son poste à la préfecture de Gironde pour "faire fonctionner la France" et que seul "un intérêt national majeur" eût justifié une démission. Et il affirmait à propos de Bruno Gollnisch, condamné pour propos négationnistes : "J'ai dit que je blâmais ce qu'il avait dit mais que pour le reste, je l'avais connu et que c'était un homme bien".  
Ces propos avaient "scandalisé" le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et "indigné" le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap). L'historien et cinéaste Claude Lanzmann avait déclaré dans une tribune publiée par Libération : "J'accuse M. Raymond Barre d'être un antisémite. Plus encore : je l'accuse de se faire le héraut de cette passion immonde, de la propager, de s'en glorifier, délit qui tombe sous le coup de la loi". Rappelant qu'il avait témoigné au procès de Maurice Papon, de même que l'ancien ministre Olivier Guichard, Raymond Barre rétorquait : "On ne peut pas nous soupçonner d'être collaborationnistes, ni d'être antisémites". Et tout en dénonçant "ce 'lobby de gauche' qui ne représente pas (...) la communauté juive de France", il affirmait : "Je suis et j'ai toujours été du côté des survivants de l'Holocauste pour condamner la barbarie et ses complices".  
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Raymond Barre, économiste et libre  
Renaud PILA, sur MediaCast via Alice - le 25/08/2007 - 07h11 
 
 
Professeur d'économie plus qu'homme politique, l'ancien Premier ministre a souvent vécu son parcours dans les plus hautes sphères de l'Etat dans la contrainte. 
 
"Ma liberté intellectuelle et spirituelle a été totale, même s'il est vrai que l'on est jamais complètement libre physiquement". Dans un dernier livre d'entretien*, Raymond Barre évoquait peut-être avec pudeur la maladie qui le rongeait depuis quelques années. Cette maladie sur laquelle il n'avait pas prise et qui le privait d'une liberté qu'il aimait par dessus.  
Ceux qui l'ont connu comme professeur retiendront un économiste à la renommée internationale. Ceux qui l'ont soutenu ou combattu dans les urnes se souviendront d'un homme qui ne s'est jamais plié aux règles de la politique. Raymond Barre s'est toujours plus intéressé à la France qu'aux Français, diront ses détracteurs.  
"Je vous conseille de faire quelque chose où l'on a une plus grande liberté"  
Né en 1924 à la Réunion, il y passe les vingt premières années de sa vie. Des études brillantes sur les mêmes bancs que l'avocat Jacques Vergès et son frère Paul. Passionné de philosophie et de littérature, il découvre alors l'univers de Proust qui ne le quittera plus. Après son arrivée en France en 1946, le diplôme de Sciences Po en poche, il veut tenter l'ENA ; "Barre, je vous connais, je vous conseille de faire quelque chose où l'on a une plus grande liberté" lui lance un de ses maîtres. Il choisit donc l'agrégation d'économie et les relations internationales, un milieu qui lui permettra de faire des rencontres capitales : Raymond Aron, la philosophe Simone Weil ou le penseur Alexandre Kojève. Il se forgera son corpus intellectuel : un capitalisme modéré par des règles, la connaissance des relations entre Etats ou le rejet de la pensée marxiste.  
En 1955, après quatre années d'enseignement en Tunisie, il publie le fameux ouvrage Economie politique sur lequel les étudiants travaillent encore. Quatre ans plus tard, l'un des membres de son jury d'agrégation, Jean-Marcel Jeanneney, devient ministre de l'Industrie et lui propose de devenir son directeur de cabinet. Un défi qu'accepte le jeune professeur car les deux hommes se ressemblent : des universitaires qui aiment l'action mais qui rejettent les travers du milieu politique. Déjà pour Raymond Barre le mépris du " microcosme"...  
Revenu à sa passion de l'enseignement, on vient de nouveau le chercher : à la demande du général du Gaulle, il devient en 1967 et pour cinq années le vice-président de la Commission européenne à Bruxelles. Très tôt convaincu de la nécessité de faire l'Europe, Raymond Barre y milite pour une Union économique et monétaire qui permettra plus tard l'avènement de l'euro. Négociations marathons et recherche permanente du compromis, ses années européennes sont aussi passionnantes qu'éreintantes physiquement. "La lecture d'un roman policier me permettait de rester éveillé après deux nuits blanches" racontait-il. 
 
"Les Français n'acceptent pas un effort prolongé"  
C'est durant son passage à Bruxelles qu'il apprend à travailler avec Valéry Giscard d'Estaing, alors ministre de l'Economie. Sur la même longueur d'onde sur les questions économiques et européennes, Giscard, devenu président, le nomme ministre du Commerce Extérieur en janvier 1976. En août, la démission de Jacques Chirac lui ouvre les portes de Matignon. Une nouvelle fois surpris qu'on ne fasse pas appel à un homme politique pour une telle fonction, Barre accepte la mission qui lui est confiée : "remettre de l'ordre" dans l'économie, trois ans après le choc pétrolier. Pour juguler inflation et chômage, le "plan Barre" impose aux Français la rigueur pour notamment redresser le franc.  
 
Jusqu'à la présidentielle de 1981, le Premier ministre doit se battre sur deux fronts : une forte impopularité et une opposition systématique du RPR à l'égard de VGE. Barre livre une explication pour ses mauvais sondages : "Les Français n'acceptent pas un effort prolongé". La droite remporte à la surprise générale les législatives de 1978, des élections qui le parachutent député du Rhône et qui marquent le début d'une longue histoire d'amour et de désamour entre Raymond Barre et la ville de Lyon. Il préfèrera toujours la Seine à la Saône ; quant à Eve, son épouse, elle n'aime pas la cité des Gaules et ne quitte Paris que pour leur propriété de St Jean Cap-Ferrat, sur la Côte d'Azur. Les Lyonnais ne le considéreront jamais comme l'un des leurs.  
Pourtant, ils en feront leur maire dix-sept ans plus tard. En 1995, Il fallait "sauver Lyon" après les scandales des années Michel Noir ; on vient une nouvelle fois chercher l'ancien Premier ministre alors âgé de 71 ans. Volontiers ambassadeur de Lyon à l'étranger, il y fera venir le G7 ; mais certains milieux lui reprocheront son manque d'implication dans la gestion de la ville et le RPR l'accusera à mots couverts d'avoir offert la ville au socialiste Gérard Collomb en 2001. Se soucier de l'intérêt général plutôt que de faire de la politique aura toujours été l'obsession de Raymond Barre. Une obsession louable mais souvent déplorée par ses amis qui estiment qu'elle le priva d'une réelle chance d'accéder à la magistrature suprême. En 1988, lors de sa seule compétition présidentielle, il ne parvint pas à franchir le premier tour, laissant Jacques Chirac affronter François Mitterrand.  
 
Un mépris affiché pour le microcosme 
 
Raymond Barre en campagne ou l'anti-Chirac. Ni promesse, ni rêve, ni mensonge, il ne voulait et ne savait pas se vendre. Un ancien ministre évoque ce meeting en terre agricole où le candidat UDF passa plus d'une heure à expliquer aux agriculteurs combien ils étaient trop subventionnés en France. "Peut-être n'avais-je pas les qualités de tempérament nécessaires ?" reconnaissait-il. Un mea culpa qui n'empêchait pas Raymond Barre d'en vouloir éternellement au "microcosme ", à "ce milieu qui ne pense qu'à lui-même, qui vit par lui-même et de lui-même et qui ne souhaite qu'une chose : survivre".  
Repéré au départ pour ses compétences intellectuelles, le professeur Barre n'est jamais devenu un homme politique. Mais il s'imposa au fil des années comme une figure incontournable du débat public. Les Français ne l'ont pas choisi mais ont toujours écouté ses "vérités" avec respect. Dans les dernières années de sa vie, ils ont pu découvrir à la télévision un autre Raymond Barre, le passionné de jazz et de cinéma, notamment les westerns, un homme qui aimait rire et qui parlait avec gourmandise de la bonne chère. Libéré, Raymond Barre savait alors mieux "se vendre", sans faux-semblant, loin des campagnes électorales qu'il qualifiait de " cloaques ". En juin 2002, la fin de son mandat de député signera son retrait de la vie politique.  
 
Les propos de l'ancien Premier ministre Raymond Barre, qui avait évoqué dans une interview diffusée le 1er mars sur France Culture, un "lobby juif capable de monter des opérations indignes", avaient provoqué l'émoi dans la classe politique et l'indignation des organisations juives et antiracistes. François Bayrou les avait jugé "purement et simplement inacceptables", tandis que le Parti socialiste les avaient considéré "indignes d'un ancien Premier ministre de la République, censé rester une référence". Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s'était dit "scandalisé" par de tels propos, estimant que Raymond Barre avait "rejoint l'extrême droite".  
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Commentaires du webmestre : 
 
1. Comme quoi il faut faire très très attention à tout ce que l'on dit et aussi à comment ça peut être perçu, compris, voire déformé ! 
 
2.à l'aube les étoiles pâlissent et s'éteignent à l'aurore
 
Que veux-je dire par là ? Souligner les coïncidences du calendrier. Raymond Barre, pillier de l'UDF, cette étoile, le 11 avril près de St-Jean Cap Ferrat, est victime d'un grave malaise cardiaque. Il est aussitôt admis aux urgences de l'hôpital de Monaco. Le 12, c'est son anniversaire, le jour de ses 83 ans. Il est peu après transféré à Paris à l'hôpital militaire du Val de Grâce. Le 27 avril, c'est le 1er tour des élections présidentielles ; c'est alors que François Bayrou, président de l'UDF, nous dit "je vais vous anoncer une bonne nouvelle, en France, la politique ne se fera plus jamais comme avant !". Le 5 mai, Raymond Barre est plongé dans un coma artificiel. Le 10 mai, le bureau national de l'UDF (3000 personnes réunies à Paris à La Mutualité) décide la création du Mouvement démocrate (MD). Aussitôt, les pré-adhésions affluent par dizaines de milliers et grâce aux internautes le MD grandit bien vite le nom de MoDem et mi-juin, il compte déjà plus de 40000 adhérents ayant cotisé. En juillet et août, le Mouvement continue de s'organiser dans ses diverses fédérations et travaille activement à sa propre constitution (préparation des Assises démocrates de la mi-septembre - dites aussi Forum démocrate -, Assemblée constituante préalable à l'Assemblée constitutive de novembre). Et c'est quand tout cela est bien engagé, que Raymond Barre, le 25 août, s'éteint. 
 
. Le 24 mai, 6000 pré-adhérents enthousiastes avaient rempli la grande salle du Zénith à Paris pour un meeting mémorable où le MoDem fut comparé au soleil qui allait se lever. 
 
Puisse Raymond Barre, dont désormais les adhérents du MoDem sont les héritiers, leur être un modèle en tant qu'homme. 
Et puisse leur action politique se poursuivre avec succès dans la voie tracée par Raymond Barre. 
 
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http://www.bayrou.fr ; 25 août 2007 
 
François Bayrou a salué en Raymond Barre, décédé à Paris à l'âge de 83 ans, un homme d'Etat qui tenait le cap et appportait courage et altitude au monde politique. 
 
"Ce sont beaucoup de souvenirs, beaucoup d'années d'engagement", a déclaré François Bayrou. "Raymond Barre a été soutenu, admiré, aimé, par beaucoup de Français, parce qu'il était un homme d'État, c'est-à-dire quelqu'un qui mettait l'intérêt général de son pays au-dessus des intérêts particuliers des clans, des partis, ou des hommes. Y compris au-dessus de ses intérêts personnels. 
 
C'est ainsi qu'un lien particulier s'était créé entre les Français et lui. Il inspirait confiance, sa parole était crédible, y compris auprès de ceux qui ne partageaient pas ses idées.  
 
Et il tenait le cap. Il suffit de rappeler que, Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing, dans une des périodes les plus difficiles de notre histoire récente, la France est en 1981 un pays modernisé et les moins endettés du monde occidental. 
 
Il y avait en lui un goût de la liberté qu'il défendait avec drôlerie, avec jubilation, parfois avec provocation, refusant les compromissions habituelles à un monde politique auquel il apportait courage et altitude." 
 
 
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Valéry Giscard d'Estaing arrive aux obsèques de Raymond Barre, le mercredi 29 août 2007, dans la chapelle du Val de Grâce à Paris. 
 
La classe politique aux obsèques de Raymond Barre  
 
Elles ont été célébrées mercredi après-midi dans la chapelle du Val de Grâce, en présence de nombreuses personnalités, dont Nicolas Sarkozy. 
Celui qui fut Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing de 1976 à 1981 a disparu samedi à 83 ans. 
D.H. (avec agence) - le 29/08/2007 - 17h12 ; 
publié par ALICE avec LCI.
 
 
Elles ont été célébrées mercredi après-midi dans la chapelle du Val de Grâce, en présence de nombreuses personnalités, dont Nicolas Sarkozy. 
Celui qui fut Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing de 1976 à 1981 a disparu samedi à 83 ans. 
 
Ils étaient presque tous là. De très nombreuses personnalités politiques ont assisté mercredi après-midi dans la chapelle du Val-de-Grâce à Paris pour les obsèques de Raymond Barre, mort sameid à 83 ans. Parmi les responsables venus rendre un dernier hommage à l'ancien premier ministre et maire de Lyon et saluer sa famille -son épouse Eva, ses deux fils, ses petits-enfants-, figuraient Nicolas Sarkozy et François Fillon et de nombreux ministres.  
 
L'ex-président Valéry Giscard d'Estaing, dont Raymond Barre fut le Premier ministre de 1976 à 1981, était accompagné de son épouse Anne-Aymone. Les anciens Premiers ministres Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, et le président de l'UDF-Modem, François Bayrou étaient présents. Le gouvernement était représenté par Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Christine Lagarde (Economie), Xavier Darcos (Education) Michel Barnier (Agriculture), Christine Boutin (Logement), Eric Besson (Prospective), André Santini (Fonction publique), Laurent Wauquiez (porte-parole), Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie), Luc Chatel (Consommation). Le président du Sénat Christian Poncelet, celui de la Cour des Comptes Philippe Séguin, celui de la Banque central européenne Jean-Claude Trichet étaient là, de même que Philippe de Gaulle, fils du général, et l'acteur Alain Delon. Jacques Chirac était en revanche absent.  
 
Le cercueil recouvert du drapeau tricolore a été porté par des gardes républicains dans la nef de l'église. Plus d'une centaine de personnes étaient massées derrière des barrières disposées devant l'entrée de la chapelle du Val-de-Grâce, hôpital militaire où Raymond Barre avait été admis d'urgence le 11 avril au service de cardiologie.  
 
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Pierre Messmer 
 
D.H. (avec agence) - le 29/08/2007 - 21h28 ; 
publié par ALICE avec LCI
 
 
Pierre Messmer est mort 
 
L'ancien Premier ministre de Georges Pompidou et gaulliste de la première heure est décédé mercredi au Val-de-Grâce à l'âge de 91 ans. 
Il avait été élu à l'Académie française en 1999, au fauteuil de Maurice Schumann. 
 
Il avait 91 ans. L'ancien Premier ministre est décédé mercredi en fin d'après-midi au Val-de-Grâce, à Paris. Là-même où Raymond Barre, également ancien Premier ministre, est décédé samedi dernier, et où ses obsèques ont été célébrées mercredi (lire notre article).  
 
Ce gaulliste historique, il était le plus ancien Premier ministre encore en vie. Ancien maire de Sarrebourg, en Moselle, il fut chef du gouvernement sous la présidence de Georges Pompidou de 1972 à 1974. Auparavant, il avait été nommé dès 1960 ministre des Armées par le général de Gaulle, qu'il avait rejoint à Londres en 1940. Il avait d'ailleurs participé au débarquement de Normandie, à de nombreux combats de la France libre, et à la libération de Paris. Il avait été parachuté en Indochine où il avait été fait prisonnier par le Vietminh. Il s'était évadé pour rejoindre la mission française à Hanoï. Il avait ensuite occupé plusieurs postes dans l'administration coloniale en Afrique.  
 
Dans le fauteuil de Maurice Schumann  
 
De retour à la vie civile, il était resté, sans interruption, ministre des Armées de De Gaulle jusqu'en 1969. Et était revenu au gouvernement en 1971, sous la présidence de Georges Pompidou. D'abord ministre d'État chargé des Départements et Territoires d'outre-mer, il est Premier ministre de 1972 à 1974.  
 
Il avait été élu à l'Académie française en 1999, au fauteuil de Maurice Schumann (13e fauteuil). En 2006, Pierre Messmer avait été nommé chancelier de l'Ordre de la Libération après le décès du général Alain de Boissieu décédé. Après le décès de Pierre Messmer, il ne reste plus que 63 Compagnons de la Libération en vie. Il était notamment grand'croix de la Légion d'honneur, Compagnon de la Libération, Croix de guerre 1939/1945 avec six citations et officier de l'American Legion. Pierre Messmer avait aussi publié mémoires et souvenirs : "Après tant de batailles" (1992), "Les Blancs s'en vont, récits de décolonisation" (1998), "La Patrouille perdue et autres récits extraordinaires" (2002), ainsi qu'un livre d'entretiens "Ma part de France" (2003). Veuf, il s'était remarié en 1999.  
 
Une "fidélité sans faille au général de Gaulle"  
 
L'ancien président Jacques Chirac a aussitôt réagi au décès de ce "grand Français qui s'en va, un héros de la France combattante, de Bir-Hakeim à la Libération de Paris". Le président Nicolas Sarkozy a quant à lui rendu hommage à un "homme de devoir, homme de conviction", qui aura "incarné la fidélité sans faille au Général de Gaulle". "La France vient de perdre l'un de ses plus grands serviteurs et la nation tout entière s'incline pour saluer sa mémoire", a souligné le chef de l'Etat. François Fillon a évoqué "l'un des acteurs majeurs de la Ve République". Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, a pour sa part salué la mémoire d'un "compagnon du général de Gaulle et serviteur exemplaire de l'Etat" et le président du Sénat Christian Poncelet, qui fut ministre dans les trois gouvernement de Pierre Messmer, "pleure la disparition d'un ami". Le ministre de la Défense Hervé Morin a salué "l'un des plus ardents et intransigeants défenseurs" de l'indépendance de la France.  
 
A gauche, le maire PS de Paris Bertrand Delanoë voit en Pierre Messmer - qui fut notamment gouverneur de la Côte d'Ivoire (1954-1956) - un "acteur majeur de la décolonisation de l'Afrique noire". L'ancien ministre de la Défense, Jean-Pierre Chevènement (MRC), a affirmé que "nombreux sont les Français qui comme moi, salueront le parcours sans tache et l'unité incomparable de la vie de ce grand citoyen". L'ancien résistant Maurice Druon, qui fut ministre de la Culture de Pierre Messmer a évoqué "un frère". "C'est pour moi l'irremplaçable, une amputation. La France peut incliner ses drapeaux", a-t-il dit sur RTL. "Il était le plus droit, le plus noble, le plus valeureux de ses fils". 
 
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Modifié en dernier lieu le 13.10.2007