meeting du 25 mars 2012
PROPOS CITES DE MEMOIRE ET GRACE A DES NOTES. SEULS LES VERSIONS TEXTE INTEGRAL ET VIDEO PUBLIEES SUR http://www.bayrou.fr FONT FOI.
IL FAUT PLUS DE COURAGE POUR RESISTER A SES PASSIONS QUE POUR Y SUCCOMBER
- François Bayrou, au Zénith de Paris, devant 7000 personnes assemblées :
"je dois beaucoup à la République. Chez moi, on trimait de 6 heures du matin, heure réelle, jusqu'à 9 heures du soir, heure réelle, ce qui donnait juste assez de ressources pour subvenir à ses premiers besoins. Le premier argent que mon père a touché, ça a été la prime d'assurance-vie de mon gran'père et il n'a pas pu en profiter. Ma mère, décédée il y a peu, comme vous savez, touchait alors 604,35 € de pension de retraite par mois. Aussi, je vous fais une promesse : sitôt réalisé le redressement du pays, les premières personnes à en profiter seront les petits retraités.
La République m'a permis d'aller au collège, d'apprendre le latin, le grec et de maîtriser le français - je suis devenu un amoureux de la langue française -, de passer mon baccalauréat, puis d'entrer à l'université. La République m'a ensuite proposé de me distinguer en passant le concours de l'agrégation. Puis je l'ai servie, comme professeur d'abord, puis comme député, comme ministre ensuite.
Serviteur de la République, adversaire de la privatisation et défenseur du pluralisme, je vous dis : il est une règle absolue ; ne pas mentir. Car la démagogie détruit la démocratie et détruit la liberté.
Et qu'il y a une même famille politique, celle des serviteurs de la vérité. Par les institutions, ils ont été séparés dans des camps opposés, mais ils sont en réalité de la même famille, les Giscard d'Estaing, Raymond Barre, Michel Rocard, Jacques Delors...
La République est un idéal qui fait la France et la Nation - c'est la même chose - La République est un idéal qui fait la France et la Nation - c'est la même chose - et le fait depuis 220 ans (*).
[(*) Puisque de 1792 à 2012, il y a 220 années. La proclamation de la 1ère République, c'était en septembre 1792. (notes du copiste).]
Quand le pays s'appauvrit, la République est malmenée. Quand les jeunes apprennent qu'ils recevront une dette en héritage, la République est maltraitée. Quand le patrimoine naturel se dégrade, quand l'école n'accomplit plus sa mission, la République est trahie.
Quand un désaxé accumule des armes de guerre, la République a des questions à se poser. Et si elle ne se les pose pas, alors elle manque à son devoir.
Et si l'on dit : "c'est la fatalité", alors c'est la République qui est abandonnée.
Je ne laisserai pas se faire cette dégradation.
Je suis venu vous parler d'un espoir solide. Depuis 15, 20 ou 30 ans, sont au pouvoir ceux qui nous ont conduit au point où nous sommes.
Il n'y a pas d'espoir chez eux.
Il y a un espoir si tous ensemble nous prenons la décision de regarder la situation en face et de nous y mettre. Avec lucidité, courage et volonté. C'est le choix que je propose à notre pays. Le pouvoir en a peur. Le peuple non, il attend qu'on lui montre le chemin, celui du travail bien fait, pas celui du travail bâclé et des erreurs, celui de marcher ensemble.
La crise ne vient pas d'ailleurs. Elle vient de chez nous. Les 35 heures par exemple, c'est nous seuls qui avons décidés de les appliquer uniformément. Uniformément, voilà quelle était l'erreur. Autre exemple : l'urbanisme aberrant.
Formidable nouvelle : si les fautes viennent de chez nous, pas d'ailleurs, et des responsables qui se sont succédés, alors nous pouvons les corriger.
Comme cela ne dépend que de notre volonté, alors nous allons le faire, car nous sommes un grand peuple qui a besoin de se redresser et de croire en l'avenir de ses enfants."
- La salle : "Bayrou, président !".
- François Bayrou :
"les vrais choix sont devant nous. Ce n'est pas du sable qui coule entre les doigts. Ce qu'il faut faire, nous allons le faire et reconstruire la République, son indépendance et ses marges de manoeuvre.
- D'abord, la sortir du surendettement.
J'ai déposé entre vos mains un projet ambitieux et réaliste, de sortie du déficit public en 3 ans.
(Et François Bayrou d'annoncer les principales mesures de ce plan et d'en démontrer la nécessité. Et me voilà surpris d'applaudir à l'augmentation d'1 point de la TVA, moi qui en ai toujours voulu à Alain Juppé d'avoir pris cette mesure autrefois et de l'avoir renouvelée ces temps-ci. La démonstration était donc convaincante).
...Un projet avec une réforme fiscale réfléchie. Je ne veux pas qu'on affiche à la porte de la France : interdit de réussir !
Je veux et défend une société de la mobilité où chacun puisse rêver sa réussite. Sortir du surendettement, c'est exigeant et c'est possible.
Je veux le "reconstruire en France". Les Allemands, les Suisses ont une meilleure fiche de paie que nous les Français. Ce qu'ils font, nous allons le faire.
Les salaires, c'est la presque totalité du financement de l'hôpital, de l'éducation, de la justice et des autres services publics. Laisser partir la production, c'est l'effondrement du modèle social et républicain français.
Je soutiendrai tous ceux qui veulent vendre et produire et la mobilisation des financeurs.
J'imposerai donc l'idée que l'entreprise n'appartient pas qu'à ses actionnaires mais aussi à ses salariés. Je ferai donc donner un droit de vote au conseil d'administration, aux représentants des salariés et la Loi fera entrer ceux-ci au comité de détermination du salaire des dirigeants.
Je défendrai cette haute idée du dialogue social et la promotion des corps intermédiaires contre ceux qui redoutent le peuple et veulent diviser pour mieux régner."
Et François Bayrou de poursuivre en saluant les associations Loi de 1901 et le travail formidable et irremplaçable qu'elles effectuent.
(Membre actif de quelques associations et salarié de l'une d'elles, j'applaudis chaleureusement.).
Et d'annoncer que sous sa présidence la France signera la charte européenne des langues régionales et la primauté au droit local
(Note du copiste : chaque fois que faire se pourra, c'est moi qui ajoute ce sous-entendu, tant ses deux mesures sont révolutionnaires, puisqu'elles signent une politique qui est le contraire de celle menée en France par le pouvoir central depuis le temps du roi Louis XI ! Dans la salle, personne ne relève cela ni ne connaît les exigences de la charte : si quelqu'un veut s'exprimer dans sa langue pour être entendu par la justice ou par l'hôpital, en catalan par exemple, il le pourra. Et donc signer la charte, ça veut dire dégager des moyens pour qu'il puisse être compris. Et donc, forcément, moduler selon les réalités locales la mise en application de cette charte).
Et d'annoncer un Grenelle de l'éducation, qui se tiendra effectivement rue de Grenelle dès septembre et prendra des mesures immédiates et de bon sens.
De la salle : applaudissements nourris.
Nous allons le faire et c'aurait du être fait depuis longtemps.
Après l'école..., les exigences environnementales : la terre, l'air, l'eau sont les oubliés de la campagne. J'ai signé le pacte de Nicolas Hulot. Je tiendrai mes engagements : biodiversité, énergie (y compris nucléaire)...
... L'Europe, rassemblement de pays souverains qui équilibrent le monde.
Réaliser l'Europe, par étapes :
- politique,
- financière,
- économique.
DEMOCRATISATION : un président de l'Europe élu au suffrage universel, et qui préside à la fois le Conseil et la Commission.
EQUILIBRE des comptes européens et nationaux, discipline collective, budgétaire et financière ; contrôle par les Parlements.
STRATEGIE d'investissements dans la recherches. Cette mobilisation face à la Chine sera adossée sur l'épargne.
Pour la France, voici le cap à suivre, un projet de société : la France solidaire, soudée et apaisée.
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Définition d'un cadre juridique de l'emploi bénévole.
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La lutte contre le trafic d'armes de guerre sera une priorité nationale.
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Construire sur nos valeurs, celles de la droite : la discipline, le sens de l'effort ; celles de la gauche : la compassion, le sens du plus faible ; celles du centre : l'égalité, la justice.
Retrouver la confiance.
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Calendrier :
Un référendum, en juin, sur la moralisation de la vie politique ; le même jour que les législatives.
Une assemblée réduite de 530 à 400 membres. Pas de vacances pour les parlementaires en juillet-août.
Le Grenelle de l'éducation en septembre ;
et en décembre, sur mon bureau un rapport sur la lutte contre les violences conjugales.
Et ainsi, ensemble, dans 3 ans, on aura redressé la France.
